Immobilier au Portugal

Douceur de vivre, prix divisés par trois ou quatre, avantages fiscaux: le pays devient après l'Espagne l'eldorado des retraités et des investisseurs français.


L'attrait des rendements locatifs.

Les retraités en quête de soleil abordable ont ouvert la route. Mais ces "hirondelles", qui migrent sans complexe vers le sud, ne sont plus les seules à traverser les Pyrénées. "Beaucoup d'investisseurs viennent profiter des rendements locatifs exceptionnels, de 6 à 8%", affirme Louis Eudes, président de Delocalia, spécialiste de l'achat mmobilier à l'étranger. 
Pour doper encore davantage ce marché bouillonnant, le gouvernement portugais multiplie les avantages fiscaux : depuis le 1er janvier 2013, les Français peuvent ainsi bénéficier du statut de résident non habituel, leur permettant d'obtenir une exonération fiscale pendant dix ans sur les revenus perçus à l'étranger, comme les retraites. A condition de résider cent quatre-vingt-trois jours par an dans le pays. 
Cette offre mirifique détourne quelque peu les Français de leur eldorado traditionnel : l'Espagne. Malgré des prix en chute de 30 à 40%, la reine de la péninsule Ibérique attire un peu moins qu'avant. Même si certains aficionados continuent à chercher la maison de leur rêve entre Barcelone et la Costa Brava, la plupart des acheteurs déplorent des logements plus chers qu'au Portugal, malgré l'éclatement de la bulle immobilière. Surtout, ils s'inquiètent des 600 000 appartements vides encore en stock. "C'est plus risqué, les chances de plus-value sont faibles à court terme et, fiscalement, c'est moins intéressant", résume Louis Eudes, qui met en garde contre les lotissements sauvages construits sans permis. 
Pendant ce temps, le marché portugais, plus stable, plus sûr, et peu concerné par l'excès d'offre, continue de s'envoler. "Lisbonne a déjà vu ses prix grimper de 10 à 20% en six mois", observe Pascal Goncalves. "Et d'ici un à deux ans, ils auront bien remonté", prévientil. Pour les amateurs de fado, de porto et d'océan.

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